Retrouvailles & représailles.

Vous vous attendiez à une étendue verdoyante quand Rubyssa avait intercepté un message télépathique de la conteuse, et avait mentionné le mot "plaine". C'était bien immense, mais c'était plus caillouteux que végétaleux ... végétal, pardon. Bref, vous vous teniez devant des hectares de pelouse de rochers pointus, en forme de brins d'herbe. Laorinn ouvrait la marche l'air maussade, en serrant le vieux parchemin moisi avec ses calligraphies pourpres. Pour cause, elle avait été désignée par tirage à la courte paille (désignation officielle des larbins en cas de mort possible et envisageable) pour annoncer la mauvaise nouvelle à Erebia.

Assez rapidement, vous avez repéré le lieu de rendez-vous, un vieil arbre torturé par l'âge, et les intempéries, et les fientes des moineaux aussi. Alors que vous vous asseyiez sur un caillou plus confortable que les autres, Erebia apparut dans une gerbe d'éclats de brins d'herbe pétrifiés.

Vous êtes en retard. Encore.

Rubyssa poussa discrètement Laorinn en avant.

C'est qu'on a été comme qui dirait ... retardés.

Erebia haussa un sourcil interrogateur.

Voyez-vous ça. Et par qui ? Par quoi ? Je vous préviens, si ça ne tient pas debout, il va y avoir du sacrifice dans l'air !

(moment de silence)

Je crois que tu as un ... concurrent ?

Laorinn lui tendit le parchemin en bandage de momie, bien vite choppé par l'encapuchonnée mal lunée, qui prit son temps pour le lire, pendant que la faucheuse sentait sa vie s'amenuire considérablement. Erebia releva les ... l'obscurité qui lui servait de visage pour transpercer du regard l'assassin.

C'est quoi ces foutaises ?! Je peux pas vous laisser deux secondes seuls sans que vous ne vous attiriez les ennuis de toute une vie ? Bon, c'est qui ce Technotical ?

J'crois qu'il s'appelle Tenochkryal ...

La ferme !

Et c'est une espèce de momie déterrée, un peu osseuse sur les bords. Et violette aussi.

(bruit de dégoût de la part d'Erebia)

Quel manque de classe ... S'il pense qu'il va me marcher sur les spartiates, il se fourre la phalange dans l'oeil jusqu'au trognon ! Bon, on verra ça plus tard. J'ai un conte à terminer, et avec toutes vos stupideries/abrutinations/crétinesques, je me suis arrêtée au mauvais moment. Où en étions-nous déjà ? Ah oui, Méro et Caeda, le face-à-face de la mort, entre l'entetée en sur-puissance et la froideur incarnée.

PS : les mots inventés (ou modifiés) présents dans ce dialogue sont nés de l'imagination seule et unique d'Erebia, et sont donc soumis à un copyright. A bon entendeur, salut ...