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Légendes des Terres Ensoleillées
1 juillet 2012

Erebia, pour vous conter...

Non, je n'ôterai pas la cape que voici, ni ne soulèverai ma capuche. Vous ne verrez pas les mains cachées sous ses gants, si seulement mains il y a.

Que suis-je ? Si seulement je le savais moi-même ! Mais on m'appelle Erebia. Ecartez-moi un peu cette chandelle qui importune mes pensées, que je puisse me concentrer. C'est au prix de la lumière que les secrets sont dévoilés.

Vos yeux interloqués trahissent les questions qui vous brûlent les lèvres : Qu'est cette forme noire ? Que fait-elle ? D'où vient-elle ? Commandez donc un peu de patience à votre insatiable curiosité, étranger...

J'ai rageusement écrasé ce cafard de mon poing, oui. Cessez de m'interrompre avec votre regard vaguement dégoûté. Ce n'est qu'un peu de bouillie d'insecte. Et puis de toute façon vous ignorez l'origine du brouet infâme que vous dégustez dans ces assiettes. Nul ne vous dit que ce cafard-ci n'était pas le patriarche d'une famille pletoresque qui aurait fourni un peu de consistance à ce ragoût... Mais passons.

 

Erebia

 

Quand les ténèbres envahissent les rues et font tomber sur chacun les angoisses du soir, je m'éveille. Je m'éveille et je conte inlassablement les légendes des Terres Ensoleillées, du lointain désert de feu aux contrées glaciales de Necrotsia en passant par les terres merveilleuses de l'Alphypte. J'en ai vu, des pays et des hommes, des aurores resplendissantes et des montagnes aux noirs tréfonds, tout au long de mes périgrinations. De loin en loin, je ramène de ces voyages d'inestimables trésors : toutes ces histoires que l'on raconte dans les auberges, ou bien que l'on consigne sur des bouts de parchemins que l'on oublie dans des caveaux à la veille d'une bataille. Comment en suis-je arrivée là ? Un vieux pacte noué il y a bien des années... Je n'ai même plus souvenance de ce que j'y ai engagé...

Installez-vous confortablement, étranger, car est venu le temps que je vous fasse mon leg. Préparez-vous à devenir riche, incroyablement riche, car je vais vous narrer les récits oubliés de ces terres et de toutes les autres. Ne faites pas cette tête ! Je m'interromprai de temps en temps pour me livrer à des activités plus...personnelles, mais je serai secondée par Rubyssa et Laorinn, qui se sont déjà présentées à vous il me semble. J'aurais pu m'entourer d'acolytes plus futées, il est vrai, mais vous aprécierez sans doute leur goût pour les objets tranchants et la bonne ripaille.

Un dernier conseil avant de commencer : ne vous avisez surtout pas de poser le doigt sur la lame à double-tranchant de Laorinn, ou alors il se pourrait que votre appendice tactile ne puisse plus vous servir que de pendentif...

 

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Commentaires
N
Pas de problèmes pour les cafards ! Ils ne sont pas pires que les corbeaux. Mais votre cape a l'air de très bonne qualité (la mienne semble avoir été piétinée par un auroch)! Parfaite pour dissimuler une leprose ... enfin chacun ses secrets ! Vous avez là une sacré équipe monseigneur ! Enfin, je veux dire ... ma Dame ?<br /> <br /> (doute) ... Bon ce n'est pas grave ,disons juste Handy Capé ! ... <br /> <br /> Mille excuses pour la suprême bouffonnerie dont je fis preuve à l'instant ... (faisant preuve de beaucoup d'hypocrisie)<br /> <br /> Très beau pays, sinon, la Belkanie, très beau !
Légendes des Terres Ensoleillées
  • Tandis que la tempête fait rage au dehors, un feu de bois danse dans la cheminée. La voix de la conteuse s'élève au milieu de la famille assemblée en cercle autour de l'âtre. Doucement, toutes les âmes sont emportées dans les Terres Ensoleillées...
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